La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la CCIRN déplorent que les modalités de la PCU n’aient pas été adaptées au contexte de la relance économique.

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la CCIRN déplorent que les modalités de la prestation canadienne d’urgence (PCU) n’aient pas été adaptées au contexte de la relance économique.

La FCCQ réitère l’importance de soutenir les gens dans le besoin en raison de la présente crise sanitaire. Il faut cependant conjuguer le soutien aux personnes affectées avec la phase de relance économique, et la présente annonce ne va pas dans ce sens.

« La PCU a été créée en début de crise, comme une mesure d’urgence pour aider les milliers de personnes qui perdaient leur emploi. Les failles du programme se sont manifestées au cours des 3 derniers mois. Dès le 11 mai, alors que les activités reprenaient dans plusieurs secteurs, nous avons souligné que la PCU compliquait le recrutement et la rétention de la main-d’œuvre. Le gouvernement n’a plus l’excuse de l’urgence d’agir pour ne pas corriger ces lacunes », a déclaré Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

Le nombre d’employeurs qui mentionnent avoir des difficultés à embaucher de nouveaux travailleurs ou à combler leurs besoins de main-d’œuvre en raison de ce programme ne cesse d’augmenter. La limite du 1000$ de revenus d’emploi par mois fait en sorte de rendre moins intéressant le travail à temps plein qu’à temps partiel et doit être revue rapidement.

« Le gouvernement avait l’opportunité d’inclure de nouveaux critères visant à encourager l’activité en rendant les gains de travail plus intéressants et de véritablement transformer nos programmes de soutien d’urgence en programmes de soutien à la relance. En ce sens, c’est malheureusement une occasion manquée », a ajouté Charles Milliard.

De nombreux employeurs comptaient sur les travailleurs étudiants pour remplacer leurs employés réguliers pendant les vacances d’été et pour répondre autant que possible au fardeau supplémentaire engendré par les mesures sanitaires. L’annonce d’aujourd’hui est une déception pour de nombreux employeurs qui devront possiblement faire des choix déchirants pour pallier cette situation, notamment étaler les vacances et demander davantage de temps supplémentaire. Malgré la bonne volonté des entreprises, la conciliation famille-travail risque d’être plus compliquée cet été.

« Nous demandons au gouvernement de revoir rapidement la PCU et de mettre en place une diminution progressive des prestations en fonction du salaire, basée sur le modèle de l’assurance emploi. Le travail devrait toujours être récompensé et, dans sa forme actuelle, la PCU agit davantage comme un désincitatif à l’emploi. Nous sommes toutefois heureux de constater que le gouvernement garde la porte ouverte à des ajustements en fonction de l’évolution de la situation », a conclu M. Milliard.

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