Rimouski, 19 octobre 2020 – Le président de la CCIRN, monsieur Guillaume Sirois, appuyé par l’ensemble du conseil d’administration dénonce un manque d’équité dans les mesures d’aide gouvernementales octroyées auprès de certaines entreprises.
En effet, bien que ce dernier appui de façon générale le système de zones de couleurs établi par le gouvernement, il pointe du doigt les problèmes bien réels que vivent ces entreprises dans le Bas-Saint-Laurent toujours en zone orange.
Rappelons que les bars, restaurants et autres commerces en zone rouge qui ont dû fermer jusqu’au 28 octobre se partageront entre 80 et 100 millions $ sous forme de prêts, dont une partie sera pardonnée afin de couvrir jusqu’à 15 000 $ de frais fixes.
« On appuie le gouvernement dans son projet d’aide financière aux bars et restaurants situés en zone rouge, mais il est inconcevable que les bars et les restaurants en zone orange ne reçoivent rien ». -Guillaume Sirois, Président de la CCIRN, co-propriétaire du Metro Sirois.
Depuis le début de cette catastrophe sanitaire et économique, le secteur de la restauration et des bars est clairement identifié comme étant directement atteint par les multiples appels du gouvernement à la population à rester chez soi. Ce message n’encourage pas la clientèle à fréquenter leurs établissements, les commerçants se retrouvent ainsi virtuellement en zone rouge sans toutefois avoir droit à de l’aide. Ces entrepreneurs courageux se sont pourtant retroussé les manches et ont investi le temps et l’argent nécessaire afin de changer leur modèle d’affaires : panneaux de plexiglas, gants, visières, gel hydroalcoolique, distance des tables, files d’attente, service de livraison, interdictions de plus de trois adresses différentes par tablée, etc.
De son côté, le directeur général de la CCIRN, monsieur Jonathan Laterreur, rappelle qu’à terme, c’est la fermeture de commerces pourtant bien gérés qui nous attend, c’est toute l’économie de notre région qui va en souffrir puisque ces commerces nourrissent la vitalité économique de notre région, par le tourisme qu’ils apportent, par les emplois qu’ils créent et par les taxes qu’ils payent.
« J’aurai beau crier sur tous les toits l’importance de l’achat local, s’il ne reste plus de petits restos indépendants chez qui aller encourager nos chefs, nos serveurs et nos producteurs d’ici, tout ça ne sert à rien, c’est ridicule, le gouvernement doit être cohérent et investir dans l’économie locale ».
La CCIRN a également consulté le monde politique régional dans sa prise de position. D’ailleurs, M. Marc Parent, maire de Rimouski, a renchéri sur l’importance d’appuyer nos commerçants locaux, peu importe dans quelle zone de couleur ils sont:
« Cet été, la Ville de Rimouski a déployé tous les efforts possibles pour assouplir certaines règles urbanistiques afin de permettre aux commerçants d’aménager un espace extérieur pour pouvoir accueillir davantage de gens pendant la plus importante période touristique de l’année. Cette collaboration avec les commerçants a permis, entre autres, que les Terrasses urbaines puissent avoir lieu et connaissent du succès. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement provincial qui doit mettre en place des mesures qui vont contribuer à la survie des commerces, qu’ils soient en zone jaune, orange ou rouge. Les commerces sont non seulement un moteur de vitalité économique, mais ils sont aussi essentiels à la vitalité de notre milieu. »
La CCIRN fait la promotion de l’achat local depuis toujours et c’est dans ce contexte qu’elle demande un appui financier pour tout le secteur des bars et des restaurants indépendamment de la zone dans laquelle elle se trouve.