La CCIRN est d’avis que la situation économique du Canada ne doit pas permettre au gouvernement fédéral de baisser la garde sur des enjeux comme le retour à l’équilibre budgétaire, l’impact de la réforme fiscale américaine sur la compétitivité des entreprises canadiennes et l’incertitude liées aux négociations de l’ALENA. La CCIRN aurait souhaité, dans les circonstances, voir des investissements plus ciblés et une vision plus claire concernant ces enjeux plutôt que de voir la multitude de nouveaux programmes annoncés dans le cadre de ce budget.
« On aurait pu croire que la conjoncture économique favorable actuelle aurait donné assez de marge de manœuvre au gouvernement pour résorber le déficit », estime François Dumont, président de la CCIRN. Malheureusement, c’est le contraire qui nous a été présenté par le ministre Bill Morneau. L’absence de volonté de résorber le déficit maintenant nous rattrapera quand la conjoncture économique se détériorera, tôt ou tard.
« Par ailleurs, certaines mesures comme l’investissement important en recherche et innovation constituent des gestes structurants pour l’économie canadienne », affirme monsieur Dumont. Nos institutions de recherche ainsi que l’UQAR devraient bénéficier des programmes annoncés et continuer de servir de moteur économique pour notre région.
De plus, la CCIRN est d’avis que la volonté du gouvernement du Canada de mettre en place des stratégies visant à faciliter le développement des compétences des femmes en affaires, à améliorer leur accès aux capitaux et à augmenter les occasions de réseautage pour elles, leur permettront de contribuer encore davantage à l’économie locale et régionale.
Quant à la réforme de la fiscalité des sociétés privées, le gouvernement fédéral avait donné suite, cet automne, à un certain nombre de revendications des entrepreneurs. Toutefois, la CCIRN aurait souhaité voir l’abandon complet des mesures proposées cet automne ce qui n’a malheureusement pas été le cas. « Le ministre des Finances aurait dû être davantage à l’écoute des propriétaires de petites entreprises qui sont des créateurs d’emplois et de richesses pour les régions comme le Bas-Saint-Laurent. Les nouvelles mesures mises en place pour limiter le fractionnement de revenu et imposer davantage le revenu passif auront un impact sur la croissance des entreprises et ne manqueront pas d’affecter négativement le réflexe entrepreneurial », a affirmé Mathieu Duchesne, secrétaire-trésorier à la CCIRN.
La CCIRN considère que les investissements dans les programmes d’assurance-emploi (230 M $ sur 2 ans), dans le soutien à l’industrie du bois d’œuvre (191 M $ sur 5 ans) de même que ceux pour la sécurité aérienne (240 M $ sur 2 ans) vont fort probablement être bénéfique pour l’économie de notre région, mais ces investissements seront majoritairement faits dans le fonctionnement des programmes et des infrastructures au lieu de profiter directement aux contribuables. La CCIRN déplore d’ailleurs que ce budget contribue encore une fois à faire grossir encore plus l’appareil gouvernemental au lieu de faire bénéficier les contribuables d’une réduction du fardeau fiscal ou encore mieux d’une réduction des déficits annuels.
La CCIRN suivra de près les développements concernant la rétrocession du port de Rimouski compte tenu des sommes de 250 M $ prévues au budget pour rénover le réseau des ports pour petits bateaux et travailler avec les municipalités où les investissements et les dessaisissements peuvent améliorer les communautés locales.
À propos de la CCIRN
La Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette (CCIRN) rassemble les gens d’affaires afin de promouvoir la vitalité économique, le dynamisme et la diversité de notre région. En plus d’offrir une vitrine pour ses membres et des avantages de groupe, la CCIRN défend leurs intérêts, les forme, les informe afin de favoriser le développement socio-économique durable de la MRC Rimouski-Neigette.